L’histoire se rejoue pour le Bagad Brieg, qui entre dans une nouvelle ère. Celle du deuil avant la quête d’un nouveau souverain…
La corne de brume perce le brouillard, seulement brisé par le halo des braseros. Une triste nouvelle est venue s’abattre sur la tribu, meurtrie dans sa chair. Une peuplade reclue, restée longtemps à l’écart des villes, rattrapée par la mort du roi. De son roi.
En dernier hommage au roi défunt, la tribu entame sa descente vers la ville pour annoncer à ses gens la nouvelle. Les jongleurs de feu ouvrent le cortège, les géants se mêlent au fatras de costumes revêtus pour l’occasion.
L’arrivée sur la place principale du village est accueillie par les hourras d’un peuple conscient d’inaugurer une nouvelle ère harmonieuse. Guitares électriques, basses et batteries marquent le rythme de la cérémonie. Mais le temps est venu de trouver un successeur. Qui sera l’élu ? Qui !?
«Le roi est mort, vive le roi !», tonne le maître de cérémonie tandis que le jeune roi sur son trône, porté par sa garde, se fraye un chemin au milieu des fidèles ébahis.
Des racines à la légende
Autrefois, Kemper célébrait chaque été sa Reine de Cornouaille, souveraine du peuple de la danse. Hélas, le trône des musiciens demeurait désespérément vide. Mais au crépuscule du deuxième millénaire, le Bagad Brieg couronnait enfin JC 1er, fondateur de la longue dynastie des Rois de Cornouaille, vénéré des sonneurs et batteurs du pays Glazik. Innombrables sont les traditions qui depuis ont jalonné les règnes successifs.
Réputés extravagants au sein des bagadoù, les Briécois affirment dans ce spectacle cette nature rebelle qui les caractérise. Les batteries, bombardes, cornemuses du bagad partagent le pavé avec la Compagnie Sonjévéyés (professionnels des arts du feu et de la rue) évoluant dans un espace uchronique où résonnent mélodies celtiques, percussions industrielles et guitares électriques.
Un décor, des costumes, une atmosphère sonore et visuelle qui témoignent des influences autant urbaines que traditionnelles du groupe.
Découvrez dans ce spectacle, la procession de cette cour bigarrée, ce sacre aux rituels loufoques et cette identité artistique incomparable du Bagad Brieg.